"Parcours Croisés" - Suite - Chapitre 28
Parcours croisés Jeudi
Chapitre 28
Véronique
Je me suis réveillée en pleine forme ; plus de mal de tête. Jai renoué mon paréo qui sétait défait pendant ma sieste et après un bref passage par la salle de bains, je suis allée me servir un verre de jus de fruit. Sur la terrasse, Jérémy lisait, allongé sur un transat et a levé les yeux de son livre :
- Bonjour Véro. Tu vas mieux ?
- Ouais, ça ma fait du bien de dormir
Tes tout seul ?
- Alain ma abandonné il y a une heure, je crois quil est parti rejoindre Martina.
-
et Annie ! Il va être épuisé, ton copain !
- Oh ! Tu crois ?
- Je crois
Ten veux ?
Je lui ai tendu mon verre de jus de fruit. Il sest redressé pour tendre la main. Au lieu de lui donner le verre, jai lâché le paréo dont je tenais les deux pans serrés dans ma main gauche, pris sa main, et me suis assise dune fesse face à lui sur le transat, ma cuisse collée à la sienne, sa main toujours dans la mienne se reposant sur mes genoux découverts. Il a posé son livre et ma tendu lautre main :
- Je veux connaître tes pensées
donne !
Il a bu en me regardant, à fait claquer sa langue sur son palais et a hoché la tête :
- Je vois, je vois
- Et tu vois quoi ?
- Tes cuisses ! Jolies dailleurs !
- Javais peur que taies pas remarqué
- Difficile
Annie tout à lheure, toi maintenant
vous avez décidé de me mettre dans tous mes états ?
- Et lesquelles tu préfères ?
- Euh
Annie a mis la barre très haut
des orteils au nombril
tu es plus timide
Je me suis retournée en le poussant et me suis assise à son côté, passant son bras sur mes épaules et me blottissant contre son épaule. Mon paréo sétait largement ouvert dans le mouvement :
- Et comme ça ?
- Et comme ça
jai tous les éléments pour comparer
dis-moi
cest un pari entre vous ?
Jai remis mon paréo en place, me couvrant les jambes, et je me suis encore blottie plus près, une main sur ses pectoraux :
- Mais non, pas de pari, excuse-moi, ce nest pas sympa !
- Cest rien
de quoi je me plaindrais
tu es très jolie
et ça ne me laisse pas indifférent
Il ma embrassé dans les cheveux en caressant mon bras de sa main autour de mon épaule.
- Cest un week-end un peu spécial
on se lâche un peu
encore pardon
reprends ton livre, je vais finir ma sieste
Il ne sest pas remis à lire. Il caressait doucement mon bras en finissant mon verre de jus de fruit pendant que mes doigts jouaient sur ses pectoraux
je me suis endormie
Cest la voix de Jérémy raisonnant dans sa poitrine contre mon oreille qui ma réveillée. Annie et Alain étaient assis sur le second transat et discutaient doucement avec Jérémy, un verre à la main. Martina est arrivée du salon :
- Réveillée ? Tu bois quelque chose ?
- Il est quelle heure ?
- Sept heures et quart
- Waouh
jai dormi longtemps
Jérémy a retiré son bras de mon épaule :
- Une heure, je commençais à mankyloser !
- Fallait me réveiller !
- Non, tavais lair bien
et puis on ma dit que tavais eu une nuit compliquée
- Tes gentil toi ! Vous buvez quoi ?
- Martini, whisky
tu veux peut-être un jus de fruit ?
- Ben non ! Martini, ça me va
En dormant, javais passé une jambe sur les jambes de Jérémy et ma main était posée sur ses abdos. Physique impressionnant, le monsieur
je me sentais toute petite à côté de lui. Annie ma fait un clin dil en souriant. Martina ma tendu mon verre :
- Vous avez de la chance, la dernière fois quon sest mis à deux sur un transat avec Alain, on la cassé et on sest retrouvé par terre !
- Oui mais nous, on a été sage, cest pas comme vous deux
enfin je crois
Eh ! tas pas profité de mon sommeil, quand même, Jérémy?
- Pas trop
Jai fais semblant de vérifier :
- Hey ! Il ma enlevé ma culotte !
- Pas vrai
ten avais pas quand tes arrivée
On dirait que vous avez toutes décidé dexposer vos charmes
Martina, Annie, toi
cest un traitement spécial que vous me destinez ?
Annie qui était debout à côté du transat sest penchée et a déposé un bisou sur son front :
- Pardonne-moi pour tout à lheure
cétait idiot
disons que ce week-end est très particulier
Jai continué à lui expliquer :
- Je viens de retrouver Alain que jai
très bien connu, il a dû texpliquer (il a hoché la tête), nous avons fait la connaissance dAnnie
nous avons passé notre soirée à nous raconter nos petits secrets
et jai passé la fin de la soirée suffisamment saoule pour mêtre laissée tripoter, sans me souvenir de rien
week-end très particulier, non ?
- Du peu que jen sais, vous nimaginez pas à quel point je regrette de ne pas avoir été là
Jai posé mon verre glacé sur son ventre, et passé ma main sur ses pectoraux, en remontant dans son cou :
- Après tout, on nest que jeudi, il nous reste trois jours
Alain sest pris la tête entre les mains :
-
trois jours à ce rythme
aide-moi, Jérémy, je ne tiendrais pas le coup
tu les connais pas bien ! Des folles furieuses !
- Cest bien parce que cest toi ! En attendant, un bain, ça vous dirait ?
Jai repris mon verre :
- Tas une grande baignoire ?
Martina et Alain ont éclaté de rire.
- Allez, les filles, bonne idée ! Ça nous rafraîchira ! hop ! hop ! Debout ! On y va ! Jamène des grillades ou tas ce quil faut ?
- Tinquiète pas, mon congélateur est plein ! Des ribs, à manger avec les doigts, ça vous dit ?
Jai aidé Martina et Annie à ranger les bouteilles et les verres dans la lave-vaisselle, et je me suis brusquement inquiétée dun léger détail :
- Martina, tas un maillot pour moi ?
Elle ma regardé en haussant les sourcils. Elle a un peu écarté du doigt un pan de mon paréo en penchant la tête :
- Tu as tout ce quil faut sur toi, chérie
après tout, les unes comme les autres, il ne nous reste pas grand-chose à cacher
et tinquiète pas pour les voisins, cest isolé !
Le front dAnnie était barré dun pli danxiété :
- Jnai jamais fait ça, moi !
- Oh, les filles ! On se balade à moitié nue ou complètement nue depuis ce matin ! Vous nexagérez pas un peu, vous croyez ? Et puis vous êtes très présentables ! Noubliez pas que jai soigné la présentation de vos petits ventres ce matin ! Jai pas travaillé pour rien quand même !
allez, venez
Elle nous a pris par la taille toutes les deux pour nous accompagner jusquà la voiture dAlain qui nous attendait devant le portail.
Le portail était ouvert, la voiture de Jérémy déjà garée sous un passage couvert attenant au corps principal dune ancienne ferme. De chaque côté, deux bâtiments complétaient un large U ouvert plein ouest sur les champs et un bosquet. Le centre était occupé dune grande piscine entourée de pelouse. A droite, une terrasse empierrée avec parasols et transats donnait sur les portes fenêtres du corps dhabitation. Tous les murs, pierres meulières et poutres, avaient été rénovés, et cest dun il très professionnel que jobservais tous les détails. Martina a reconnu mon regard et ma pris par le bras :
- Tu timagines déjà en train de lévaluer ? Quelle commission ça représenterait ?
- Mmm mm,
très jolie commission
je suppose quil ne vend pas ?
- Aucune chance
maison familiale
ça fait plusieurs années quil y travaille, et il a bon goût, il te fera visiter, tu verras
- Je ne savais pas que les profs gagnaient si bien leur vie !
- Il en a hérité de ses parents, fils unique ; il a vendu les champs et les bâtiments qui allaient avec, sauf le champ en face et le petit bois, pour rester au calme.
- La maison dAnnie est déjà un petit bijou, mais là, cest carrément la grande classe
Jérémy nous a fait visiter : une énorme pièce à vivre au rez-de chaussée, aucun mur, les différentes parties simplement isolées par les poutres de soutènement, cuisine, salon, grande table à manger, bureau, trois chambres à létage desservies par une galerie ouvrant sur toute la longueur de la pièce du bas. Le corps de façade ouvert par lappentis où les voitures étaient garées comprenait un grand garage et un atelier. Face au corps dhabitation, le bâtiment bas, sans étage était en cours de travaux.
Jérémy nous a fait visiter, nous tenant Annie et moi dun bras autour de notre taille, expliquant ce quil avait fait lui-même, ce quil ferait bientôt. Alain et Martina qui connaissaient déjà, sétaient installés au soleil de la fin de soirée sur les transats, nus tous les deux. Quand on les a rejoints, jai eu un moment dhésitation et Annie ne savait pas trop quoi faire non plus. Jérémy nous voyant hésiter a commencé par enlever son bermuda, sest approché dAnnie et a dénoué son paréo, le jetant sur un transat, a fait de même du mien, sans nous demander notre avis, et nous a pris par la main pour nous amener au bord de la piscine ; il a sauté dans leau en nous entraînant à sa suite. Il nous tenait toujours la main, et nous a embrassé lune après lautre, dun petit baiser droit sur nos lèvres, nous regardant tour à tour en souriant :
- Vous vous rendez compte quà vous deux, vous représentez le rêve de tout homme normalement constitué ?
- Et pourquoi ça, monsieur ?
Nous étions debout dans leau, Jérémy adossé au bord de la piscine. Il nous tenait une main à chacune et Annie et moi nous tenions par la taille. Parce quon était dans leau, un peu cachées, et que la situation sy prêtait
jai laissé descendre ma main des hanches dAnnie sur ses fesses, les caressant du bout des doigts.
- Tu vas mieux ? Plus de gueule de bois ?
- Non, plus une trace
- Parfait
Il ma soulevée hors de leau, soulevée comme une plume et ma projetée au milieu de la piscine. Et ça a dégénéré : tout le monde arrosait tout le monde, on essayait de se faire couler, les trois filles unies contre les deux brutes, jambes emmêlées, regards complices, éclats de rires ! On a joué comme des gamins
enfin de grands gamins
les mains traînaient un peu, sattardaient, sur un sein, des fesses, à qui ? Je ne sais pas qui je touchais, qui me touchait, peu importe
Les garçons ne se sont pas rhabillés pour préparer le barbecue et mettre les ribs à griller. Nous non plus, on a suivi leur exemple
il était huit heures passées, il faisait toujours chaud, mais cétait autre chose
je crois que tous apprécions cet état
On a mangé avec les doigts, rongeant les ribs debout autour du barbecue. Quand la nuit est tombée, nous nous sommes installés dans le salon, seulement éclairé par le petit néon au fond de la pièce, au dessus du plan de travail de la cuisine. Martina sest allongée sur un canapé, le visage sur les jambes dAlain. Sur le canapé en vis-à-vis, Jérémy avait passé un bras sur mes épaules, et Annie était allongée elle aussi, visage sur la main quelle avait posé sur ma cuisse.
Jérémy nous a raconté ses projets pour le bâtiment qui faisait face, les travaux, le temps, ses recherches de décoration. Mes doigts jouaient dans les cheveux dAnnie et la main de Jérémy caressait mon épaule. Je narrivais pas à détacher mon regard de la main dAlain qui, machinalement, jouait avec les seins de Martina, tout en discutant de carrelage avec Jérémy. Il roulait entre ses doigts un téton de Martina, labandonnait, y revenait sans arrêt. Martina avait les yeux fermés, respirait régulièrement, bouche entrouverte. Jai fait un signe pour attirer lattention dAlain :
- Elle dort ?
- Oui, chhht
elle nest pas la seule
Je me suis penchée sur Annie. Effectivement, elle aussi sétait endormie ; allongée sur le dos, la tête sur mes genoux, un genou replié à léquerre contre le dossier du canapé, lautre pendant dans le vide ; belle et impudique au possible
son étonnante toison noire envahissant haut son ventre, les deux mains jointes sous ses seins. Nous la regardions tous les trois, souriant de sa charmante impudeur. Alain a raconté à Jérémy dans quelle circonstance Martina dabord, lui ensuite, avaient fait sa connaissance, et puis nous a raconté ce que Martina lui avait dit de ses problèmes avec son mari, dune probable rapide rupture. En se penchant pour regarder Annie, Jérémy avait laissé glisser sa main, son index lissant le haut de mon sein. En essayant de ne pas bouger pour ne pas réveiller Annie, jai tourné le visage vers lui, cherchant ses yeux, et passant le dos de ma main sur sa cuisse chaude contre la mienne
Sa main sest faite plus lourde
- Jérem, je peux la coucher là-haut ?
- Oui, pas de problème, première chambre, tu connais
Alain sest dégagée de Martina et la prise dans ses bras pour la porter à létage. Quelques minutes plus tard il est redescendu et a pris Annie aussi dans ses bras, sans quelle ne se réveille totalement :
- Je vous laisse, bonne nuit
Il nous a laissé seuls. Pendant de longues minutes, ni lui ni moi navons bougé.
- Tu veux aller dormir aussi ? Il reste une chambre
-
daccord
Je navais pas envie de dormir
Il ma pris par la main pour me relever. Il a monté lescalier à côté de moi, et sur la galerie sest arrêté devant la seconde porte :
-
la dernière porte
cest ta chambre ?
- Oui.
Je me suis mise sur la pointe des pieds pour lembrasser, et puis le prenant par la main, je suis partie vers sa chambre, le tirant derrière moi
Nous navons pas échangé un seul mot. La porte fermée dans mon dos, il ma soulevé très haut dans ses bras et jai refermé mes jambes sur ses reins ; je me cramponnais de deux mains derrière son cou pendant quon sembrassait à pleine bouche. Il na même pas pris le temps de me porter jusquau lit. De ses deux mains sous mes fesses, il ma laissée descendre lentement sur son sexe, sans à-coup, jusquà ce que je sois complètement empalée. Jai retenu ma respiration tout le temps où il me pénétrait, et jai poussé un soupir quand mon pubis sest écrasé contre le sien. Jai laissé glisser mes jambes le long des siennes, cuisses contre cuisses, toujours pendue à son cou, ses mains plaquées à mes fesses. Il a marché jusquau lit où il sest agenouillé. Il sest couché sur moi sans se désemboîter de mon sexe
Je nai pas beaucoup dormi cette nuit
il semblait inépuisable et
javais terriblement envie de sexe
Ce matin jai le ventre et les seins douloureux, un goût de sexe dans la bouche
en ouvrant les volets alors que Jérémy dormait à plat ventre en travers du lit, jai fait un signe de la main à Martina, une tasse à la main au bord de la piscine, enveloppée de son paréo. Annie faisait des longueurs, dune longue brasse
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